«Evangelii Gaudium»: offrir aide et conseils sur la voie de la justice mondiale
Le pape François place les pauvres et les vulnérables au cœur de sa première Exhortation apostolique.
«Evangelii Gaudium» - «La joie de l'Évangile» - publié en novembre, encourage les chrétiens à se lancer dans «un nouveau chapitre de l'évangélisation marqué par cette joie, tout en indiquant de nouvelles voies pour le chemin de l'Eglise dans les années à venir. Dans ce document, le pape François appelle l'Eglise, l'économie et la société à traverser de profonds changements et remet en question le paradigme économique dominant de la croissance et de la consommation. Partout dans le monde et de tous les horizons, les utilisateurs ont réagi au document, dans son intégralité et en se concentrant sur des sections distinctes, en fonction de leurs intérêts ou de leur domaine d’action. Bernd Nilles est secrétaire général de la CIDSE, l'Alliance internationale des agences de développement catholiques. Il a déclaré à Linda Bordoni de Radio Vatican que «Evangelii Gaudium» est un document important qui offrira aide et conseils à la CIDSE et à tous les hommes de bonne volonté dans ses efforts pour la justice mondiale et un changement de paradigme vers des sociétés justes et durables…
Nilles dit que sa première réaction a été et est toujours un document marquant: «C'est le premier article qu'il a vraiment publié et écrit de son propre chef et il donne des indications importantes». «Pour nous en tant qu'organisations catholiques de développement - qui sont principalement comprises comme des organisations laïques catholiques - c'est un document important parce que le Saint-Père met vraiment en évidence l'importance des laïcs, il comprend parfaitement que nous ne vivons pas et ne travaillons pas dans une bulle, nous sommes vraiment exposés à la vie quotidienne des gens ordinaires, nous travaillons avec de nombreux groupes laïques ». Nilles dit qu '«il y a un grand changement à venir dans le passé, notre Église était parfois trop méfiante de travailler avec ceux qui ne partagent pas nécessairement toutes les croyances de l'Église. Et je pense qu'il nous invite vraiment à travailler avec les autres, à travailler aussi avec ceux qui ont peut-être une compréhension différente de la société, qui ne sont pas croyants ». Et commentant l'affirmation du Pape selon laquelle «les laïcs sont la grande majorité du peuple de Dieu», Nilles dit que de nombreuses organisations laïques travaillent avec cette vaste majorité. Il dit que «nous travaillons avec des paroisses, avec de nombreux bénévoles qui sont engagés dans les questions de justice, mais nous travaillons également avec de nombreuses organisations et organisations de femmes qui ont une solide compréhension de ce que signifie l'égalité des sexes». Il souligne que «dans l'Église, il y a des gens qui se méfient un peu de leurs approches, mais nous comprenons parfaitement que si nous voulons autonomiser les femmes, si nous voulons donner aux femmes une part égale des ressources et des rôles dans la société, nous devons travailler avec ces concepts et nous devons être ouverts d’esprit ». Nilles dit qu'à son avis, le Saint-Père a ajouté une dimension très importante à «travailler avec les pauvres, travailler avec les laïcs. Il l'appelle subsidiarité, qui est un principe fondamental de l'enseignement social catholique, mais il est lié à la décentralisation. Et si vous lisez son article, vous voyez beaucoup de citations, beaucoup de sources: il fait référence aux conférences épiscopales nationales et continentales et cela - dit-il - est vraiment nouveau. «C'est un indicateur fort que le Saint-Père veut vraiment écouter ce qui se passe sur le terrain…»
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Texte publié à l'origine par le Radio Vatican