Face à la pression publique croissante en faveur de la responsabilité des entreprises, 80 organisations s'adressent à Reynders - CIDSE

Avec la pression croissante du public en faveur de la responsabilité des entreprises, 80 organisations s'adressent à Reynders

Cette semaine, La CIDSE plaide pour la responsabilité des entreprises par le biais de plusieurs initiatives: une note d'orientation, une lettre au commissaire reynders, et un appel soutenu par les autorités locales. Plus d'informations sur les différentes initiatives ci-dessous. 

Pendant la semaine du 8th de mars, le Parlement européen votera en plénière sur un important rapport d'initiative législative (INL). Le rapport invite la Commission européenne à présenter une proposition introduisant une obligation de diligence raisonnable en matière de droits de l'homme et d'environnement pour les entreprises opérant dans l'UE, y compris la responsabilité juridique de ceux qui ont causé des dommages tout au long de leurs chaînes de valeur. Cette législation constituerait une étape importante pour garantir que les personnes et la planète sont protégées contre les impacts négatifs potentiels des activités des entreprises. 

 CIDSE et son membre français CCFD – Terre Solidaire vient de sortir un note politique décrivant les initiatives et les acteurs appelant à la diligence raisonnable des entreprises en droit national et international, y compris le Pape François, plus de 230 évêques catholiques dans le monde entier, des défenseurs des droits de l'homme, des organisations non gouvernementales, des militants et des parlementaires.  

La CIDSE et 79 organisations ont écrit une lettre aujourd'hui au commissaire européen à la justice Didier Reynders pour demander que la législation à venir comprenne une diligence raisonnable renforcée pour les entreprises opérant dans des zones de conflit et à haut risque, conformément au droit international des droits de l'homme et du droit humanitaire.  

Cette législation signifierait s'éloigner du «modèle commercial dépassé du XXe siècle qui a fait faillite à la planète», bien illustré par l'accord sur l'accord commercial UE-Mercosur. En l'état, cet accord «sert les intérêts des entreprises au détriment des frontières planétaires et du bien-être animal, et entraîne des inégalités sociales intenables», comme l'ont souligné la CIDSE et un nombre croissant de signataires dans un appel récent pour arrêter cet accord inacceptable. 

Le droit européen à lui seul ne suffira pas. Selon le pape François: «Chaque décision économique significative prise dans une partie du monde a des répercussions partout ailleurs (…) aucun gouvernement ne peut agir sans tenir compte de la responsabilité partagée. La fragmentation et la mondialisation des activités des entreprises et des chaînes de valeur signifient qu’un effort international et multilatéral est nécessaire pour consacrer la primauté des droits de l’homme dans la loi »(Evangelii Gaudium - 206).  

L'appel à la responsabilité des entreprises émane également fortement des autorités locales. Le CCFD-Terre Solidaire et la CIDSE, avec le Transnational Institute (TNI) et Justicia Ambiental (Mozambique), sont soutenir le déclaration de plus de 580 autorités locales de villes du monde entier en faveur de l'établissement d'un traité contraignant des Nations Unies sur les sociétés transnationales en ce qui concerne les droits de l'homme.   

 L'UE est un acteur puissant du marché. Une voix européenne forte et unie en faveur de la diligence raisonnable et de la responsabilité des entreprises améliorerait la vie de millions de personnes, établirait des règles du jeu équitables pour les entreprises européennes et toutes leurs filiales, influencerait les normes du marché mondial et rassurerait les citoyens européens sur l'éthique l'origine des produits que nous consommons.  

L'UE doit s'engager activement au niveau des Nations unies tout en inscrivant la responsabilité des entreprises dans la loi à Bruxelles. La Commission européenne ne peut plus rester sur la touche et observer le processus du traité des Nations unies. Ce moment historique de crises multiples appelle des réponses ambitieuses sur tous les fronts.  

Lecture supplémentaire: 

"Vote de la commission du PE sur le devoir de diligence: un pas dans la bonne direction, des améliorations supplémentaires sont nécessaires«, Déclaration de la société civile, janvier 2021 

"Les organisations catholiques et l'Église dans l'UE saluent l'initiative législative européenne sur les droits de l'homme et la diligence raisonnable environnementale»CIDSE, COMECE, Commission Justice et Paix Europe, Communiqué de presse conjoint de Pax Christi International, février 2021 

NOUVEAU: "La société civile appelle les députés européens à soutenir la responsabilité des entreprises lors d'un vote clé en plénière", 5 mars 2021

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