Le président de la CECC demande au premier ministre Trudeau un ombudsman pour le secteur extractif canadien - CIDSE

Le président de la CCCB demande au premier ministre Trudeau de nommer un médiateur pour le secteur extractif canadien

Le X août 9, le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada a envoyé un message lettre au Premier ministre canadien Justin Trudeau pour exprimer sa préoccupation face à la dégradation de l'environnement et aux violations des droits de la personne causées par les sociétés extractives canadiennes implantées sur des terres autochtones en Amérique latine.

 

 

 

La lettre suit UN envoyé l'année dernière au Premier ministre Trudeau, signé par plus de 200, des organisations d'Amérique latine demandant au gouvernement canadien de renforcer la surveillance exercée sur les sociétés extractives canadiennes et qui reste sans réponse. La lettre de Mgr Crosby rappelle au premier ministre Trudeau sa promesse électorale de mieux réglementer le secteur extractif canadien et comprend les quatre suggestions suivantes:

• la création de moyens objectifs et impartiaux (tels qu'un médiateur) pour surveiller et enquêter sur les plaintes d'abus concernant des sociétés minières canadiennes à l'étranger;
• Un accès aux tribunaux canadiens qui permettrait aux entreprises minières canadiennes opérant à l'étranger de poursuivre en justice les violations de la législation sur les droits environnementaux et les droits de la personne.
• mettre fin aux actions du gouvernement canadien, que ce soit par le biais de l'aide, du commerce, de l'assistance technique ou de la diplomatie, visant à influencer l'adoption ou la modification de cadres de réglementation dans les pays bénéficiaires pour les projets extractifs; et
• l’arrêt des accords de libre-échange et d’investissement favorisant les sociétés minières canadiennes au détriment des personnes et de l’environnement, en particulier la fin des mécanismes d’arbitrage international entre États, que les investisseurs étrangers utilisent pour protéger leurs investissements et se soustraire à la réglementation ou à la reddition de comptes; les abus.

Parmi de nombreux partenaires en Amérique latine, la CIDSE collabore étroitement avec le réseau Iglesias & Minería (Églises et mines) représentant les communautés qui ont été touchées par les industries extractives. Selon Iglesias y Minería, il est urgent de mettre en place un modèle alternatif et moins exploiteur mettant les droits des personnes au premier plan. Le traité juridiquement contraignant des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l'homme peut et doit résoudre ces problèmes. Ce traité devrait contribuer à améliorer le bien-être de tous les citoyens d'Amérique latine et en particulier des peuples autochtones. En octobre 2017, la troisième session du groupe de travail intergouvernemental à composition non limitée des Nations Unies commencera les négociations sur le projet de texte du traité international juridiquement contraignant sur les sociétés transnationales et autres entreprises. La lettre du président de la Conférence des évêques catholiques du Canada arrive donc à un moment clé pour encourager le débat, la réflexion sur les questions de justice et de nouvelles réflexions et mesures afin que le commerce et les investissements puissent servir à protéger les droits de l'homme plutôt qu'à les enfreindre.

 

* Article publié pour la première fois par Développement et paix - Caritas Canada

Letter_to_PM_re_Canadian_Mining_Practices_in_Latin_America _-_ FR.pdf
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