Près de 10 ans se sont écoulés depuis que les chefs de file de l’industrie canadienne et de la société civile ont recommandé à leur gouvernement de nommer un médiateur chargé de traiter les griefs des personnes touchées par les sociétés pétrolières, gazières et minières canadiennes opérant à l’étranger. Développement et Paix a été à l'avant-garde de ce mouvement pour l'accès à la justice des victimes de violations des droits de l'homme et de l'environnement à cette époque.
En 2013, dans le cadre de son Voix pour la justice Au cours de la campagne, plus de 80,000 Canadiens ont envoyé des cartes d’action au Premier ministre, appelant un médiateur qui permettrait aux communautés affectées négativement par les activités des sociétés minières canadiennes de demander justice. Cette campagne a été menée en partenariat avec le Réseau canadien pour la responsabilisation des entreprises (CNCA), une vaste coalition d'organisations engagées dans la justice minière. La CNCA travaille sans relâche depuis dix ans pour faire en sorte que les sociétés minières, pétrolières et gazières canadiennes respectent les droits de la personne et l'environnement lorsqu'elles travaillent à l'étranger. Des centaines d’organisations de la société civile de Canada et le à l'étranger ont ajouté leurs voix à l'appel d'un médiateur.
Au 2015, au cours de la campagne électorale fédérale, le Parti libéral dirigé par Justin Trudeau s’est engagé à créer un médiateur des droits de l’homme pour le secteur de l’industrie extractive. Cependant, depuis leur élection, le gouvernement libéral n'a toujours pas rempli sa promesse et la patience est à bout.
En tant que membre de l'organisation Month pour Mining Justice en mai, Les Canadiens et les Canadiennes se sont mobilisés partout au pays en rencontrant leurs députés, en assistant à des manifestations et en envoyant des messages au premier ministre Justin Trudeau et au ministre du Commerce international, François-Philippe Champagne, selon lesquels il est urgent d'agir et qu'ils doivent tenir leurs promesses de campagne. Des actions publiques ont eu lieu à Montréal, Ottawa, Toronto et Vancouver, où un vaste réseau d'organisations de la société civile et de citoyens ont exprimé leur préoccupation face à l'inaction du Canada en matière d'accès à la justice.
Les membres de Développement et Paix ont également appelé à une réponse à une lettre au premier ministre Trudeau cela a été écrit il y a plus d'un an et a été signé par plus d'organisations 200 d'Amérique latine. La lettre exhortait le gouvernement canadien à apporter des modifications radicales aux lois et aux politiques afin que les sociétés extractives canadiennes soient plus responsables de leurs actes à l'étranger.
Également en mai, le Groupe de travail des Nations Unies sur les entreprises et les droits de la personne a effectué une tournée au Canada pour entendre des représentants de la société civile, du secteur privé et du gouvernement, afin de déterminer si le Canada et ses entreprises remplissaient leurs obligations telles que décrites dans les Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux personnes. Droits. le déclaration rendu public après la visite de leur journée 10, a déclaré que le groupe de travail était heureux de voir que le Canada prévoyait de combler les lacunes en matière de protection et de réparation des violations des droits de l'homme commises par les entreprises. Les Canadiens et les communautés des pays du Sud attendent avec impatience de voir ces mots se transformer en actes.
Pour apprendre plus:
• Une analyse thématique: les femmes au cœur du changement - La première partie de cette nouvelle publication de Développement et Paix explore l'impact du secteur minier sur les femmes et leurs communautés, et explique comment les femmes exigent que leurs droits et leur environnement soient respectés.
• «Parler ne suffit pas», CNCA - Pourquoi le Canada a besoin d’un médiateur et comment son bureau se comparerait-il aux deux mécanismes de règlement des griefs inefficaces du Canada.
• Bulletin parlementaire, CNCA - Voir quels partis et députés ont démontré leur engagement à créer un médiateur.