Quelques jours seulement avant COP21, comment la justice climatique sera-t-elle traduite dans l'accord à atteindre? Quelles sont essentiellement les demandes politiques de la CIDSE envers COP21? Et pourquoi l'action politique doit-elle aller au-delà des négociations à Paris?
Le monde se prépare à l'un des événements les plus importants de l'année: le Sommet des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21). Après l'échec de 2009 à Copenhague, une nouvelle approche était nécessaire pour redresser la situation. Les pays du monde entier se sont engagés à conclure un nouvel accord sur le climat dans 2015 et, en préparation, chaque pays a été invité à décrire les actions climatiques post-2020 qu'ils entendent mener dans le cadre du nouvel accord sur le climat (1), l'INDC. Mais il reste encore un long chemin à parcourir.
Meera Ghani et Giulia Bondi former l'équipe des politiques et du plaidoyer en matière de justice climatique à la CIDSE. Dans cet épisode de notre série «Histoires pour la justice climatique», ils nous parlent des demandes politiques de la CIDSE à COP21, comment ils vont évaluer les résultats et pourquoi il est important que tous les citoyens - femmes, hommes, jeunes et vieux - participent et obtiennent mobilisés pour la justice climatique.
La crise climatique reflète les piliers en ruine d'une économie et d'une société qui s'effondrent pour protéger la nature et l'humanité. La justice climatique implique donc de faire de plus en plus le lien entre la crise climatique et les nombreux autres symptômes d'injustices structurelles en place, fondés sur un modèle extractiviste économique et de développement, tels que l'inégalité croissante, l'insécurité alimentaire et la pauvreté.
La justice climatique nécessite donc une grande mobilisation des personnes et des consciences du monde entier pour imaginer «les changements systémiques nécessaires pour transformer les économies et les sociétés de manière à rendre la justice pour tous».
C'est pourquoi la CIDSE et ses membres ont publié une publication avant COP21, décrivant les demandes politiques adressées aux dirigeants politiques et aux négociateurs à Paris, mais aussi au-delà, examinant une nouvelle vision et un récit du changement, grandement inspirés par l'Encyclique récemment publié par le pape. 'Laudato Si' '.
Les principales questions politiques incluses dans «Paris, pour le peuple et la planète» comprennent l'élimination complète des combustibles fossiles par 2050 et la transition vers les énergies renouvelables pour un avenir propre et sûr; un seuil de température fixé à 1.5 ° C, l'objectif de 2 ° C défini à Copenhague présentant déjà des risques élevés pour certaines régions et écosystèmes vulnérables, tels que les États insulaires du Pacifique; un engagement fort sur le financement climatique pour permettre aux pays en développement de faire face et de s'adapter, et le plus important, que l'accord devrait se concentrer sur une approche basée sur les droits de l'homme, afin d'éviter toute action climatique ou mesure liée au climat entraînant des violations des droits de l'homme.
Face au défi qui nous attend, nous sommes appelés à agir de manière décisive, en partant de nos choix de vie et de nos modes de vie quotidiens, et en particulier, en unissant nos efforts pour construire une société plus juste et plus inclusive. Les générations les plus jeunes sont particulièrement concernées, car elles seront les dépositaires d'un climat et d'une société beaucoup plus imprévisibles. Unissons-nous pour la justice climatique!
(1) Centre des ressources mondiales. Climat - INDC. http://www.wri.org/indc-definition