Recommandations de la CIDSE au sommet du G20 de Cannes - CIDSE
Communiqué de presse

Recommandations de la CIDSE au sommet G20 de Cannes

Le sommet G20 risque de faire «trop peu, trop lentement», dit la CIDSE 

(Bruxelles, 31 Octobre 2011) Les dirigeants des pays G20 se réunissent jeudi et vendredi à Cannes (3-4 novembre 2011). L'alliance internationale des agences de développement catholiques, la CIDSE, avertit que les mesures anti-crise discutées jusqu'à présent par les pays membres de G20 seront trop légères pour que les choses changent comme avant et aient un impact positif sur les plus pauvres du monde.

Dans ses recommandations pour le sommet G20, la CIDSE appelle les dirigeants de G20 à réformer le système financier mondial et à sortir la crise de la crise grâce à des solutions justes et favorables au développement, telles que la taxe sur les transactions financières.

Président de la CIDSE Chris Bain «Une taxe mondiale sur les transactions financières pourrait grandement contribuer à la stabilisation du système financier et au financement de la lutte contre la pauvreté et le changement climatique. Les dirigeants européens devraient continuer à promouvoir la taxe dans le G20 et nous espérons que les dirigeants du G20 qui ont jusqu'ici refusé d'apprécier son potentiel et l'urgence soutiendront également la taxe. "

Les neuf pays en développement à revenu intermédiaire membres du G20 représentent 58 pour cent des pauvres du monde. En raison de la crise financière mondiale, un nombre considérable de personnes deviennent de plus en plus pauvres, même dans les pays industrialisés avancés de G20.

«Pourtant, le G20 continue de s’appuyer sur un modèle de croissance désuet qui laisse les plus démunis à l’écart - incapables de tirer profit de l’économie ou de contribuer à celle-ci. Une action conjointe des économies les plus avancées du monde pourrait avoir beaucoup d’importance pour les plus pauvres, chez nous et à l’étranger, mais avec un mauvais agenda, elle ne ferait qu’aggraver l’appauvrissement et les inégalités.

«Les ambitions du président Sarkozy pour le sommet 2011 G20 suscitent peu de doutes. La question, cependant, est de savoir si les mots vont se traduire en actes. Le G20 devrait prendre d'urgence les mesures nécessaires pour réglementer la finance mondiale, décourager la spéculation, s'attaquer aux problèmes de dette souveraine et réformer le système monétaire international. De légers ajustements de parcours ne suffiront pas.

Les prix imprévisibles des produits alimentaires et l'évasion fiscale sont deux problèmes auxquels le G20 devrait s'attaquer de manière urgente.

Bernard Pinaud, Directeur de CCFD-Terre Solidaire, membre français de la CIDSE, a déclaré: «Le bilan du G20 en matière de suppression des paradis fiscaux est un exemple de l'approche« trop petit, trop lent »du G20. Les pays du Sud n'ont pas bénéficié des progrès modestes réalisés dans la coopération fiscale, tandis que les accords récemment signés entre la Suisse et l'Allemagne et le Royaume-Uni compromettent tous les efforts internationaux en matière de transparence.

«La volatilité des prix alimentaires est un autre exemple crucial. Alors que des millions de personnes souffrent de la faim à cause des prix imprévisibles des produits alimentaires, le G20 se concentre sur l'amélioration des informations sur les marchés. Au lieu de cela, il devrait s'attaquer aux règles commerciales déloyales, à la déréglementation du marché et à la spéculation qui sont à l'origine du problème. "

Contact à Cannes:
 
• Pascale Palmer, Responsable des médias CAFOD, ppalmer (at) cafod.org.uk, +44 7785950585 (anglais)
• Nathalie Perramon Attachée de presse CCFD-Terre Solidaire, n.perramon (at) ccfd.asso.fr +33 6 82 85 28 82 (français)

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